lundi 21 janvier 2008

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Réflexion autour de Statross le Magnifique…

Réflexion autour de Statross le Magnifique…

Par Jann Halexander

Statross le Magnifique ? C'était une farce. De la pure désinvolture. D'aucuns ont parlé du foutage de gueule…d'autres d'audace cinématographique (?). On a également affirmé que c'était une version trash des Feux de l'Amour. J'ai écrit le scénario. Produit le film. Signé la musique. Et je jouais Statross.

Scène d'ouverture : un homme basané se masturbe tandis qu'en fond on entend une chanson que je ne chante plus en concert sur l'écrivain Brasillach. On voit tout, y compris l'éjaculation. J'imagine les gens se dire : qu'est-ce que le scénariste (moi) a voulu exprimer avec cette scène ? Je suis un pauvre con. Personne ne peut se poser ce genre de question. Le jeune homme est très beau, il pue le sexe, il est trop sexy pour inciter à la moindre tentative de réflexion profonde. Les hommes bandent, les femmes fantasment. D'autres détournent le regard en disant : c'est cochon. Moi je trouve ça beau, certes, mais je ne suis pas sûr que ça ait sa place. J'aurai choisi un autre acteur. Mais ce n'est pas mon film. Cette scène en tout cas avait le mérite de lancer un défi aux spectateurs, surtout les hommes : après cette scène, l'homme qui aura joui aura-t-il le courage de voir la suite ou va-t-il se lever et aller se rincer la main qui a servi ? Parce que dans ce cas, autant être clair, le film est si court que le temps qu'il se lave les mains et qu'il revienne, ce sera fini.

La scène d'ouverture était une mise en bouche. Oui. Elle donnait le ton. Elle testait le spectateur. Tu veux du cinéma Queer ? Tiens prends ça! Passée cette scène, ça allait mieux. Deux hommes de couleur se draguent dans un fauteuil. Statross est triste, toujours triste, il ne fait rien d'autre, c'est simple, il est ennuyeux, c'est bien, c'est facile à jouer, pour moi qui suis piètre acteur. La femme de Statross et un touriste juif discutent en prenant le thé. Magnifique Pascale Ourbih, avec sa chevelure rousse, sa robe blanche. Magnifique la façon dont l'acteur Antoine Parlebas vomit dans le cabinet. Il ne triche pas, non vraiment il ne triche pas. Et pendant ce temps, Statross Reichmann est toujours triste, seul fait notable, il se déguise en femme, voit ce que ça fait, c'est lassant. ¾ des gens ne comprennent rien, moi non plus.

Et pourtant je l'aime bien ce film. Et puis le cinéma de Rémi Lange, c'est quelque chose. J'ai fini par voir Statross le Magnifique entièrement, sans fermer l'œil 4 mois après sa sortie. Douloureux. Mais j'ai réussi. Et puis les rares médias, papier ou internet qui ont osé critiquer le film l'ont fait de façon positive.

Je me suis retrouvé à réaliser Statross 2, un an après la sortie de 1er. Je venais de terminer le tournage de la triste histoire d'Antoine Blanchard, l'histoire d'un homme vendéen amoureux d'un député, un moyen métrage expérimental et musical, une libre adaptation d'une de mes chansons. J'Aimerais J'Aimerais, le titre officiel, dont la sortie était prévue le 20 juillet.

Pendant de longues semaines, j'ai réfléchi. Sur Statross, sur moi, sur la société, la vie et la mort etc…la question n'est pas de savoir si je l'aime ou pas, ce personnage. Je ne l'ai pas crée, il est venu à moi en rêve, il s'est imposé. C'était quelque chose de flou. J'ai voulu en faire un jeune tzigane qui voit son père lynché et pendu sur ordre d'un seigneur allemand au moyen-âge. Après j'ai voulu en faire un juif autrichien névrosé dans la Vienne du 19 ième siècle. Puis finalement j'ai choisi car c'était plus intéressant et nouveau d'en faire un métis Noir/Blanc. D'autant que le métissage est vraiment une de mes thématiques dans mon travail. Pour information : Statross est un prénom autrichien. C'est aussi un jeu de mot vraiment poilant à partir de l'expression c'est atroce.

Je n'ai pas su dans le scénario du premier volet lui donner la profondeur qu'il méritait. Pourtant des milliers de gens l'ont vu, cet homme, triste, métis, évoluant dans un drôle de monde. J'ai reçu de nombreux messages de gens qui attendent la suite.

De Dracula à Batman, en passant par Wonder Woman ou Candyman, ces personnages qui jalonnent nos vies, nos paysages culturels, nos esprits ont un point commun : ils sont le fruit de l'Occident. Ils oscillent entre le bien et le mal, la raison et la folie, et quand ce n'est pas le Mal qui les emporte, c'est la Mort. Statross appartient cette galerie de personnages. En tout cas je le souhaite. Il est l'enfant non voulu de l'Afrique et de l'Europe. Manque d'amour d'une mère, manque d'amour d'un père, manque d'amour tout court. Névrosé métis, se raccroche sans conviction au protestantisme, taciturne, au fil de la trilogie s'enfonce dans la Folie… se destinée sera funeste.

En fait, n'importe qui peut reprendre le personnage de Statross à son compte, il suffit de me le demander. J'imagine : Statross à la plage, Statross chez sa cousine, Statross en montagne, Statross au pays des Jouets, Statross à Neverland, Statross l'éventreur, Statross à la recherche du Diamant Perdu, Independance Statross, StatrossMan, stop. Mais il y a des caractéristiques essentielles chez Statross : c'est un métis noir/blanc, et ça se voit. Il doit être névrosé, fou, triste et prêt pour le meurtre / ou la Mort. De toute façon, sa vie dès le départ était détruite.

Et puis ce que je dis est vraiment lassant. Car je ne suis pas un intellectuel, c'est très clair, je ne l'ai jamais été.

Points fondamentaux sur OCCIDENT

Points fondamentaux

La Trilogie Statross le Magnifique aborde, à travers des films à la fois expérimentaux et classiques, les névroses de la société occidentale. La confrontation entre la mère et le fils symbolise le choc entre deux visions incompatibles de l'Europe. Il en est ainsi également concernant la relation amoureuse entre Statross et Hans, jeune homme blanc homosexuel séduit par le National-Socialisme.

Une image d'ouverture montre un bouquin ouvert à la première page avec écrit MISCHLING et en dessous une croix gammée : Mischling en allemand veut dire Métis, ce qui est évidemment en totale contradiction avec la croix gammée. Cette image est sensée symboliser toutes les contradictions du personnage Statross et de ceux qui l'entourent, dont en premier lieu Hans, l'amant homosexuel et nostalgique d'Hitler. Occident peut être interprété comme une sorte de conte de fée pourri de l'intérieur, duquel on ne doit rien attendre. Un conte nihiliste qu'il ne faudrait en aucun cas raconter aux enfants.

Ce moyen métrage de 52 minutes dévoile un personnage métis, Statross, dans toute sa complexité. Le second volet n'a quasiment aucun rapport dans la forme et dans le fond avec le premier volet. Le premier était court, muet, érotico-kitsch, décalé, le second est un long-métrage parlant à l'atmosphère sombre, pesante. Le kitsch est rarement présent, mais essentiel pour apporter de la légèreté au sujet, l'humour est presque absent. Occident est destiné uniquement au marché Vidéo en Europe et à l'étranger. Il est présent sur le catalogue de la société Les Films de l'Ange, qui défend le cinéma Queer : étrange, bizarre, décalé, singulier, suspect, louche, mal fichu, patraque, homosexuel (Déf. Le Robert et Collins). En outre, le style du film évoque aussi bien les films de série Z que ceux de série B, voire le nanar.

Selon le réalisateur, il ne saurait y avoir de limites à la création, que ce soit dans la forme ou le fond. Ce n'est donc pas un hasard si ses films sont édités par Les Films de l'Ange. Occident est son deuxième film, le premier étant J'Aimerais J'Aimerais, sorti en juillet 2007, qui parlait d'une histoire d'amour entre deux hommes de couleur en Vendée, adaptée de la chanson du même nom.

Occident est une illustration visuelle de l'aspect le plus obscur de l'univers décalé Halexander. Statross le Magnifique III sera réalisé par une autre personne, afin de donner une fois de plus une autre vision du Métissage, notion extrêmement complexe.

Statross Reichmann, Antoine Blanchard (protagoniste de J'Aimerais, J'Aimerais), Pretorius Malan (protagoniste de Confessions d'un Vampire Sud-Africain) sont trois personnages crées par Jann Halexander entre 2005 et 2008, qui ont des points communs : métis, bisexuels, violents, solitaires, taciturnes, désabusés, aigris, fous et parfois meurtriers…le manque d'amour explique la morbidité de ces personnages…

Jeff Bonnenfant…

1er mars : sortie du nouvel album de Jann Halexander, Halexander

Concert 9 mai 2008 : Récital Rendez-vous secret au Théâtre de la Reine Blanche

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